Les
images médiatiques - Les différentes fonctions
de l'image dans la presse écrite
Les
fonctions de l'image sont fort diverses et souvent complémentaires.
L'image peut avoir un rôle :
Informatif
Informer
devrait être la fonction essentielle de l'image. Son choix
devrait fait en fonction des réponses apportées
aux questions suivantes :
Quelle information cette image apporte-t-elle ?
Quelle est sa richesse particulière?
Fournit-elle des compléments d'information au texte ?
Constitue-t-elle au contraire un pléonasme ?
Décrit-elle mieux la situation, la personne, l'objet… que
ne le fait ou le ferait le texte ?
Il est
vrai par exemple que, même si l'image sans texte est rarement
explicite, il faut des mots et des mots, des phrases et des
phrases pour décrire le rictus de rage du gangster qui vient
d'être arrêté, les yeux émerveillés du petit enfant devant
son cadeau de Noël ou les larmes de joie du vainqueur de l'épreuve
olympique, alors que l'image va permettre de saisir ces situations,
ces traits, ces émotions d'un seul regard. Il est également
indéniable qu'une carte bien faite, un schéma ou un graphique
intelligemment conçu, permettent de saisir une situation mieux
que ne le ferait un texte fastidieux.
Documentaire
L'image
peut être descriptive. C'est souvent le cas du dessin,
du schéma, de la carte géographique, mais aussi de la photographie
montrant les détails d'une nouvelle voiture, les contours
d'un objet, les pièces d'un dossier, les éléments d'une
scène, le décor dans lequel s'est déroulé un événement,
le portrait de l'un des protagonistes, etc.
Comme
telle, l'image favorise la participation du lecteur à l'événement
en lui plantant le décor et en lui donnant la représentation
des personnages.
L'image
peut constituer une preuve, un moyen d'authentification.
Elle peut apporter la garantie que ce qui est écrit dans
l'article est vrai - aussi invraisemblables que semblent
parfois les descriptions du texte. Si, par exemple, dans
un article, l'auteur décrit un nouveau vêtement protégeant
absolument des atteintes des flammes, le lecteur peut rester
sceptique; mais il sera convaincu si, à côté du texte, figure
une photo montrant un personnage revêtu de cette combinaison
ignifuge et se promenant sans gêne dans un brasier. Il reste
que de tels documents devraient porter une sorte de label
qui en garantirait l'authenticité compte tenu des multiples
façons de tromper le réel avec les procédés de construction
des images.
Symbolique
Là encore
nous pourrions différencier l'image significative,
par exemple la petite Africaine ou le petit Indien au ventre
ballonné qui symbolise la faim dans le monde, et l'image
suggestive qui, le plus souvent, exprime une idée
abstraite. Dans le domaine du dessin, toute une codification
a fait son apparition : le ruban signifie cadeau, les cristaux
symbolisent le froid, les lignes fuyantes la vitesse, etc.
La photographie
devient parfois symbole par pur hasard : ainsi, le photographe
qui, sur une plage du Finistère, fixait l'image d'un goéland
aux ailes alourdies par la marée noire ne pensait certainement
pas qu'il était en train de créer le symbole mondialement
utilisé de la pollution.
Divertissant
L'image
repose l'attention du lecteur et lui rend moins aride la
lecture du texte. C'est le rôle, par exemple, de ce qu'on
appelle des vignettes ou des cabochons, ces
petits dessins de quelques centimètres carrés que l'on dispose
à intervalles réguliers mais un peu au hasard dans une colonne
de texte, afin de l'égayer, d'en briser la monotonie et
d'en atténuer la grisaille. À la limite l'image peut être
divertissement pur : c'est le cas, par exemple, de la bande
dessinée et du roman-photo, du dessin et de la photo humoristique.
Illustratif-décoratif
L'image
peut, dans certains cas, avoir comme seul but de décorer
une page, de " l'éclairer " en coupant les masses
grises du texte, pour rompre la monotonie, etc.
NOTE :
adapté d'un extrait de Antoine Paulus, Langages
médiatiques, Dossier pédagogique, Centre audiovisuel de
Liège, Liège, 2000, p. 24-26.
Haut
de page |