Matériel
pédagogique - Lexique des genres et formats
médiatiques
Les
genres journalistiques
|
|
1.
l'information rapportée
Le
compte rendu
L'entrevue (interview)
La nouvelle
Le portrait
Le
potin
Le
reportage
2. l'information expliquée
L'analyse
La chronique
Le dossier
L'enquête
3. l'information commentée
Le
billet
La caricature
La critique
L'éditorial et le commentaire
La revue de presse
4. les genres
expressifs non journalistiques
L'article d'opinion et d'analyse
La lettre d'opinion au lettre ouverte |
Les
autres domaines de l'information non journalistique |
|
Le
divertissement
La fiction
La publicité et la promotion
Les services
|
Les
formats médiatiques |
|
ArticleBrève
Cahier spécial
Chapeau
Chronique
Dossier
Encadré
Filet
Grand format
Magazine
Mouture
Ours
Page des lecteurs
Page éditoriale
Pages d'information expliquée
Pages locales, régionales, nationales, internationales
Pages ou sections diverses
Photo avec légende
Regroupement
Série
Sommaire
Tabloïd
"Une"
|
La
radio et la télévision |
|
Amorce
ou préambule (lead)
Animation
Bulletins de nouvelles
Cinéma
Couverture d'événements et de compétitions
sportives
Débat, entretien, talk-show
Différé (En)
Direct (En)
Documentaire
Dramatique
Formes mixtes
Jeux et quiz
Lancement
Magazine
Nouvelle-éclair (Flash)
Spectacle et concert
Tribune téléphonique
Variétés |
La
publicité |
|
Annonces
encadrées ou grandes annonces
Annonce-oreille
Bannière publicitaire
Bloc publicitaire
Commandite d'émissions
Mots ambigus (en anglais, weasel words)
Partipulation
Publicité clandestine (plug)
Publicité engagée (en anglais, advocacy
advertisement)
Publicité invisible (en anglais, possessory
credits)
Publi-reportage" Soft-news "
|
L'INFORMATION
SUR L'ACTUALITÉ ET LES GENRES JOURNALISTIQUES
1. l'information rapportée
Le
compte rendu
Le terme est utilisé lorsqu'il s'agit de rapporter les éléments
importants d'une réunion, d'une conférence de presse, d'une
manifestation. Le journaliste qui assiste à ce genre d'événement
rédige chronologiquement ce qu'il a vu et entendu de façon
purement factuelle. Toutefois, les médias personnalisent
aujourd'hui de plus en plus l'information qu'ils communiquent
et ce genre journalistique est de moins en moins utilisé.
L'entrevue
(interview)
L'interview est d'abord un outil de collecte de l'information
essentiel à toute démarche journalistique. Dans les médias
électroniques, l'interview constitue un mode privilégié
de transmission de l'information. Elle permet de diffuser
les propos de la personne mise en situation par l'actualité,
lui offrant l'occasion de raconter elle-même son histoire.
On y mène une interview pour obtenir de l'information, bien
sûr, mais d'abord et avant tout pour procurer à l'auditeur
ou au téléspectateur une information de première source.
Celui qui a quelque chose à dire vient le dire lui-même.
On évite ainsi une bonne part des risques de distorsion
inhérents à la fonction de transmetteur .
En radio
ou en télévision, sauf pour certaines interviews serrées
ou pour des commentaires à chaud sur l'actualité où l'intervieweur
cherchera des éléments d'information bien précis, le mode
question-réponse caractérise ce genre journalistique. Dans
la presse écrite par contre, le mode narratif est utilisé
beaucoup plus fréquemment parce qu'il donne des textes plus
complets, plus accessibles et plus efficaces que ne le fait
l'autre formule.
Il existe
différents types d'interviews :
L'interview
d'information
Il s'agit du témoignage de la personne qui fait la nouvelle,
de celle qui vit ou a vécu l'événement. C'est le type d'interview
le plus courant.
L'interview
de description
Il s'agit d'un témoignage, mais cette fois non pas de la
part de " l'acteur " lui-même, mais de celui qui assiste
ou qui a assisté à l'événement.
L'interview
d'analyse
C'est l'interview d'une personne qui situe l'événement,
la nouvelle, dans un contexte précis, dans une perspective
donnée et répond à la question pourquoi ?
L'interview
de commentaire
" Qu'en pensez-vous ? " sera la question de base de ce type
d'interview, à la recherche de l'avis de celui qui interprète
l'événement, le juge, mais surtout dégage des conclusions,
en entrevoit les conséquences.
L'interview
d'opinion
On peut aussi l'appeler interview de controverses.
C'est la personnalité politique qui s'explique ou qui réplique
à un adversaire; c'est le scientifique qui appuie ou réfute
une théorie; c'est monsieur ou madame Tout-le-monde qu'on
consulte dans la rue.
L'interview
de personnalité
Il s'agit d'une rencontre avec un individu remarquable ou
tout simplement célèbre. - L'interview de promotion Il s'agit
d'interviews ayant pour tout objectif que d'attirer l'attention
du public autour d'un fait exceptionnel, d'une réalisation
originale, d'un succès de création.
L'interview
à grand thème
Cette interview traitera de préoccupations généralisées
dans la société, ou plus ou moins méconnues mais jugées
importantes. On y recourra également dans des cas d'urgences
situationnelles.
L'entrevue
cherche à nous faire voir une personne telle quelle est,
à nous faire connaître le contenu de ses gestes ou de ses
déclarations. La fidélité aux propos tenus par la personne
interviewée y est une qualité primordiale. Tout comme dans
le reportage, le style propre du journaliste influence la
qualité de l'entrevue et son déroulement : ce dernier peut
suivre chronologiquement le déroulement de la conversation;
au moment de la rédaction ou du montage (si l'entrevue ne
se fait pas en direct à la télévision ou à la radio), il
peut aussi regrouper les déclarations selon les thèmes abordés;
il peut nous décrire l'individu au début ou mentionner certains
traits de sa personnalité ou certaines de ses expériences
et de ses actions. Chaque entrevue peut être structurée
de façon différente; cela dépend du journaliste, de l'espace,
de la durée qui lui est octroyée et du contexte dans lequel
elle est communiquée. L'interview occupe une place privilégiée;
en dehors du simple recueil de propos, elle recherche une
parole exclusive, inédite.
La
nouvelle
La nouvelle (aussi appelée dépêche ou brève) est un texte
qui, à partir d'un événement, met en scène le plus efficacement
possible l'essentiel des faits nouveaux, significatifs ou
intéressants, en replaçant ces faits dans leur contexte
de signification . La nouvelle est la matière première de
l'information journalistique. Produit brut, elle sera publiée
telle quelle ou encore complétée, argumentée et colorée
par le style des différents médias qui l'utilisent. Le texte
de nouvelle constitue le " genre journalistique " de base.
La nouvelle
est recueillie, envoyée par des journalistes, correspondants
d'agences de presse dispersés aux quatre coins du monde.
Elle vise à informer le plus précisément et le plus rapidement
possible, de façon simple et concise, sur un fait nouveau,
sur un événement d'actualité. On peut prendre connaissance
de différentes nouvelles portant sur un même sujet dans
plusieurs médias et ne déceler que peu de dissemblances
entre elles. L'auteur de la nouvelle, généralement un journaliste,
insiste sur les faits. Il s'agit donc d'en dire le plus
possible en utilisant un minimum de mots, tout en maintenant
l'intérêt du public auquel on s'adresse.
La nouvelle
est conçue pour qu'un lecteur, un téléspectateur ou un auditeur
pressé mais désirant être bien informé puisse savoir rapidement
de quoi il est question. Les faits sont exposés par ordre
d'importance décroissant, c'est-à-dire en allant du plus
important au moins important. Le titre situe clairement
le sujet et le premier paragraphe (" préambule ", " chapeau
" ou " lead ") résume l'essentiel de l'événement. Règle
générale, dans la presse écrite et électronique, les journalistes
répondent aux questions fondamentales à l'intérieur du préambule
de la nouvelle (Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi
?); mais on retrouve souvent les réponses aux deux dernières
questions (Comment ? et Pourquoi ?) dans les paragraphes
suivants. À la radio et à la télévision, chaque fois que
la nature de l'information le permet, on insistera pour
que la nouvelle se termine par un point fort, capable de
retenir l'attention de l'auditeur et d'ainsi le préparer
à écouter la nouvelle suivante.
Dans
les manuels américains de journalisme, la structure d'une
nouvelle est généralement représentée par une pyramide renversée
. En haut sont placés les faits les plus importants; en
bas, les faits mineurs. Cette structure est traditionnelle.
Quelquefois, les journalistes ou les présentateurs peuvent
débuter par une citation, par un axiome, par une question;
il arrive même qu'ils donnent une saveur humoristique ou
légère à certaines nouvelles. Mais la règle de base demeure
identique, soit informer rapidement sur un fait nouveau
et donner à son public le sentiment d'être en " contact
" direct avec l'événement dont elle fait état.
Le
portrait
On confond souvent le portrait et l'interview. En fait,
alors que cette dernière repose par définition sur un seul
entretien ou une série d'entretiens avec une seule personne,
le portrait cherche à mettre en scène un sujet (une personne,
un groupe, une entreprise, etc.) au moyen d'anecdotes et
d'interviews multiples.
Le " texte " peut reposer en bonne partie sur un entretien
avec la personne que l'on veut connaître, mais le journaliste
ira plus loin : il interrogera les amis, les voisins, les
témoins; il fouillera les dossiers d'archives; il cherchera
à découvrir, à comprendre, à témoigner; il remettra en contexte.
Bien qu'il puisse utiliser l'interview comme matière première,
le portrait implique, comme le texte de nouvelle, l'interprétation
d'éléments d'information de sources diversifiées. Sa structure
correspond plus à celle du reportage qu'à celle de l'interview.
Le
potin
Le potin, c'est un fait d'information rapporté tel qu'il
a été vu ou entendu, c'est-à-dire sans toutes les vérifications
et remises en contexte qui caractérisent le traitement ordinaire
de la nouvelle. Cela peut aller du simple " placotage "
(" Manon du chic bar Y… prendra ses vacances en Floride
cet hiver, au condo de Jean-Pierre Z… ") permettant
parfois de glisser une publicité clandestine, au
fait non vérifiable mais significatif (la rumeur) .
Les
potins du premier type méritent à peine de figurer dans
les genres journalistiques. Les potins du second type (publications
de faits potentiellement significatifs, mais impossibles
à vérifier, ou de rumeurs rapportées comme on les a apprises)
jouent par contre un rôle très important dans la transmission
d'une information complète. Elles permettent souvent au
journaliste d'évaluer la justesse de ce qu'on lui présente,
d'estimer ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas.
Le
reportage
Les journalistes de la radio et de la télévision utilisent
le mot reportage pour désigner tout élément d'information
qui implique le déplacement d'une équipe technique, quelle
qu'en soit l'importance. On parle ainsi d'un " reportage
de nouvelle ", d'un " reportage d'enquête ", etc. En fait,
il ne s'agit pas ici de reportage mais de simples nouvelles.
Le véritable
reportage est plus complexe. Il désigne un genre journalistique
où l'accent est placé non pas sur l'événement (comme dans
la nouvelle), ni même sur sa signification (comme dans l'analyse),
mais sur le contexte social et humain de la situation décrite
ou de l'événement rapporté . Le journaliste qui fait un
reportage doit se documenter préalablement en faisant parfois
appel à des recherchistes. Il doit se rendre sur place,
observer la situation, prendre des notes, poser des questions,
enregistrer des sons et des images, essayer d'en savoir
le plus possible sur tous les aspects de la situation. Lorsqu'il
rédige son reportage ou en fait le montage radiophonique
ou télévisuel, il relate ce qu'il a vu et entendu. Le lecteur,
le téléspectateur ou l'auditeur sont introduits à l'événement
à travers ce qu'en a vécu et expérimenté le journaliste.
Un reportage se lit, s'écoute ou se regarde comme une courte
histoire : il est plus complet, plus détaillé qu'une nouvelle,
teinté du style personnel de son auteur. Sa structure est
celle d'une narration, d'un récit avec une introduction
ou préambule, un développement ou corps et une conclusion.
On y retrouve un préambule qui rappelle les faits, un point
culminant, une question. Comme tout récit, le reportage
suit les faits selon leur succession dans le temps, d'une
façon logique et cohérente tout en suscitant notre intérêt
et même en touchant nos émotions. Les formes de conclusions
varient en fonction du sujet traité, de l'objectif du reportage,
du style du journaliste, de l'espace ou de la durée qui
lui sont accordés. Les reportages bénéficient d'un espace
plus important que les nouvelles et, dans les journaux,
ils sont souvent accompagnés de photos.
2.
l'information expliquée
L'analyse
C'est l'étude en profondeur d'un fait d'actualité, d'un
événement, d'une situation afin d'en faciliter la compréhension
: le journaliste rapporte les faits, les analyse, les replace
dans leur contexte, les met en relation avec d'autres événements
passés, fait ressortir les constantes et parfois les contradictions
pour en arriver à une ou des conclusions, mais non à des
solutions. Il pose des questions, scrute le passé, le présent
et l'avenir, essaie d'éclairer les données d'un problème
et de provoquer la réflexion.
Dans
la presse électronique, les magazines d'information disposent
de plus de temps que les bulletins de nouvelles pour fouiller
à fond des sujets qu'ils ont choisi de couvrir, ce qui leur
permet, dans certains cas, de produire des émissions d'analyse
de l'information.
La
distinction n'est pas toujours claire entre une analyse
et une opinion. C'est que toute remise en contexte impose
nécessairement une grille d'analyse; elle implique qu'on
privilégie tel ou tel aspect d'une situation, qu'on choisisse
une direction où jeter le regard. Comme tout acte journalistique,
l'analyse repose sur un jugement subjectif. Cependant, quand
il signe un texte d'opinion, le journaliste affirme ses
convictions, alors que, dans l'analyse, il cherche à mettre
en évidence des liens fondés sur une solide documentation.
C'est un travail journalistique de type " factuel " et non
éditorial .
La
chronique
La chronique (ou column, en anglais) constitue le
genre journalistique le plus libre, le plus diversifié.
C'est un texte ou un propos amalgame où peuvent se retrouver
de la nouvelle, de l'analyse, du commentaire ou même du
reportage au fil d'une lecture personnelle qu'en fait le
ou la journaliste (le ou la columnist). La chronique
repose non pas sur la transmission de l'essentiel (la nouvelle)
ni sur la remise en contexte (l'analyse), mais sur la personnalité
de celui à qui on la confie. C'est sa lecture de l'actualité,
et sa façon de la raconter .
Le
dossier
Le dossier est un texte ou un reportage (ou une série de
textes et de reportages) qui cherche à projeter une vue
d'ensemble d'un problème ou d'une situation; il cherche
à mettre les éléments en relation les uns avec les autres.
Le traitement choisi peut se faire selon plusieurs approches,
en parallèle; il peut contenir des éléments de reportage,
des éléments d'analyse, des interviews, le portrait de certains
personnages clés ou de certains groupes actifs dans un domaine,
et parfois même quelques éléments de nouvelle ou d'enquête.
Certains médias qualifient aussi de dossier tout reportage
qui cherche à aller au fond des choses, à partir d'éléments
d'analyse méthodique.
L'enquête
L'enquête se distingue de la nouvelle par la démarche. Au
lieu de porter sur un événement, un fait d'ordre public,
l'enquête prend racine dans une démarche dont le journaliste
est l'initiateur. C'est lui qui crée la nouvelle, en somme,
en fouillant une problématique obscure, complexe ou secrète,
avec ou sans prétexte dans l'actualité du jour.
L'enquête,
ou le journalisme d'enquête, est l'exercice d'une pensée
critique et d'une information indépendante. Elle demande
du courage intellectuel aux journalistes et aux médias eux-mêmes,
car elle conduit à explorer ou à lever le voile sur des
réalités ou des problèmes qui dérangent les acteurs, les
institutions ou les organisations concernées. Elle va à
l'encontre des idées toutes faites, des convictions et des
croyances qui aveuglent et qui empêchent de remettre en
question certaines réalités. Elle permet d'aller à la source
pour dévoiler les enjeux véritables de débats qui camouflent
parfois des intérêts particuliers sous le couvert de l'intérêt
public. Touchant généralement à des milieux ou à des sujets
sensibles, elle exige de passer outre aux pressions et aux
réactions qui s'avivent dès qu'on en traite. Cette forme
d'information est audacieuse. Les médias et les journalistes
y recourent avec perspicacité. Elle demande enfin de mettre
à la disposition des journalistes des moyens coûteux que
tous les médias ne peuvent pas se permettre. L'enquête est
l'étude approfondie d'un problème dont les répercussions
sont importantes pour le public en général.
On peut
distinguer deux grands genres d'enquête : l'enquête de faits
et le sondage. On peut aussi retrouver une combinaison des
deux, c'est-à-dire une enquête qui examine les faits et
les opinions. Le processus suivi pour l'élaboration d'une
enquête peut se dérouler ainsi : un journaliste reçoit un
" tuyau ", une information pouvant changer notre vision
d'un problème, d'une situation, un renseignement qui peut
mettre en doute le bien-fondé d'une action, d'une opinion,
d'un état de fait. Il commence alors son enquête, sa recherche
d'informations pour vérifier d'abord la validité de son
" tuyau " et évaluer si d'autres faits peuvent supporter
ce " tuyau " initial. L'enquête journalistique peut être
comparée à une recherche scientifique : le journaliste doit,
à partir d'une intuition ou d'un " tuyau ", formuler des
hypothèses, organiser une expérimentation afin de les vérifier
et tirer des conclusions. Une enquête comporte donc des
recherches, des reportages, des entrevues, des analyses
: avant d'informer le public sur un scandale politique ou
une manœuvre économique, le journaliste doit être assuré
d'en connaître et d'en avoir vérifié tous les éléments.
3.
l'information commentée
Le
billet
Il s'agit d'un court article d'opinion, souvent encadré
et mis en italique, qui présente de façon humoristique,
légère et même sarcastique un événement d'actualité, une
idée nouvelle, un sujet d'intérêt humain. L'auteur du billet
nous fait part de ses impressions et réactions face à un
événement, ou à la suite d'une expérience personnelle.
La
caricature
La caricature est une représentation graphique d'un événement
d'actualité, d'une situation controversée, telle qu'elle
est perçue par un membre de l'équipe éditoriale d'un journal.
Elle comporte habituellement un message verbal reflétant
une pensée bien articulée. Elle peut être considérée comme
un éditorial, un commentaire et même une analyse en raccourci.
La caricature de la page éditoriale possède généralement
beaucoup de mordant; elle se veut dérangeante, combative,
provocatrice, humoristique. Un caricaturiste doit être un
habile dessinateur, en plus d'avoir un très bon sens de
l'humour.
La caricature
est un genre d'information commentée qu'on retrouve surtout
dans la presse écrite. On y recourt parfois dans certaines
émissions radiophoniques et télévisuelles d'information,
d'affaires publiques ou même de divertissement. Dans certains
cas, elle prend la forme d'un dessin animé ou d'une capsule
d'humour.
La
critique
La critique est un genre journalistique qui tient à la fois
de l'opinion et de la chronique. Si elle correspond à une
forme de commentaire le plus souvent associé au domaine
des arts et de la culture (arts, lettres, variétés, cinéma,
théâtre, etc.), on la retrouve aussi très présente dans
le domaine des sports. C'est le domaine par excellence du
journalisme d'opinion, où la subjectivité du critique peut
être totale. La convention de subjectivité qui régit ce
genre fait en sorte que la personnalité de l'auteur devient
là aussi, comme dans la chronique, un élément clé dans l'interprétation
de ses propos.
L'éditorial
et le commentaire
L'éditorial et le commentaire possèdent de nombreux traits
communs : ce sont des " textes " d'opinion, s'appuyant sur
une argumentation logique, tout en ne demeurant pas impartiaux.
Ils sont l'expression d'une opinion, avec ou sans son contexte
d'analyse, où prime le point de vue personnel du commentateur
ou de l'éditeur de la publication. On retrouve différentes
formes d'éditoriaux : l'éditorial d'information, l'éditorial
d'explication, l'éditorial d'interprétation, l'éditorial
d'argumentation, l'éditorial d'action, l'éditorial de combat,
l'éditorial de type analytique, l'éditorial d'appréciation,
l'éditorial de type ironique et l'éditorial déterminant
la politique du journal.
Note
: On parle aussi de choix éditorial pour signifier les choix
qui président aux titres de la Une et à la sélection des
diverses rubriques et informations contenues dans le journal.
Ces choix sont généralement faits en fonction du ou des
publics lecteurs visés, des impératifs commerciaux du journal
et des orientations de la direction.
La
revue de presse
La revue de presse est une comparaison de ce qu'il y a dans
les journaux. Elle retient des extraits d'éditoriaux et
d'articles. Elle les assemble en un montage de citations,
organisé selon un angle particulier ou autour d'un thème.
La revue de presse peut s'intéresser à l'ensemble des informations
ou se limiter aux informations essentielles. Elle peut se
limiter aux seuls éditoriaux ou à un événement particulier.
Le style d'une revue de presse n'est pas nécessairement
celui d'un exposé froid, il peut être celui d'un parti-pris,
d'un billet d'humeur…
Pour
le moment, la revue de presse est encore principalement
alimentée par la presse écrite, c'est-à-dire les publications
périodiques de toute nature. Elle consiste à montrer comment
les journaux et les magazines traitent les faits et les
présentent à leurs lecteurs. C'est une exploration de ce
que dit la presse écrite pour nous amener à une compréhension
des points de vue ou des thèses qui s'opposent ou se ressemblent
sur un sujet ou un événement. Elle fait ressortir au passage
l'orientation de l'opinion de chaque publication. Comme
il nous est impossible de tout lire, elle nous permet de
prendre conscience de la pluralité des discours de la presse.
Elle
est généralement rédigée par un journaliste. Plusieurs journaux
et magazines publient régulièrement une revue de presse
en nous proposant des extraits d'éditoriaux et d'articles
de différentes publications d'ici et d'ailleurs. La plupart
des radios et plusieurs télévisions, généralistes ou d'information,
présentent une ou plusieurs revues de la presse écrite dans
leur programmation quotidienne.
4.
les genres expressifs non journalistiques
L'article
d'opinion et d'analyse
Plusieurs journaux publient cette forme de texte dans une
page annexée à la page éditoriale. C'est la page " Forum
", " Idées ", " Opinions ", etc. Tout comme pour la lettre
d'opinion, c'est l'équipe de l'éditorial qui décide de sa
publication, de son titre, de son illustration par une photographie
et de son emplacement dans la page réservée à cette fin.
Ce type
de texte peut être une lettre d'opinion plus élaborée et
fortement argumentée. Il peut aussi être rédigé sous la
forme d'un article. Il fait valoir un point de vue sur un
sujet ou un événement appuyé sur une expérience et des connaissances
souvent spécialisées. Des textes du genre sont parfois constitués
d'extraits de conférences prononcées par leur auteur, de
textes commandés par le média à des acteurs impliqués dans
un événement ou à des spécialistes qui viennent alimenter
un débat sur un sujet choisi par le média.
À la
télévision et à la radio, cette forme d'expression se fait
dans le cadre de débats et d'entrevues où, à la différence
des journaux, c'est l'équipe responsable de l'émission qui
procède au choix des personnes auxquelles elle donnera la
parole.
La
lettre d'opinion ou lettre ouverte
Elle est un genre de texte qui nous informe sur les opinions
d'une personne par rapport à une situation précise ou un
problème donné. Elle est le reflet de la pensée d'un individu
et parfois d'un groupe d'individus. Elle s'appuie sur des
faits et sur une argumentation tout en n'étant pas impartiale.
Comme une lettre, elle est généralement rédigée à la première
personne et fait valoir un regard personnel. Elle se fonde
sur l'expérience, les connaissances, les informations et
l'observation de son auteur. Elle propose une interprétation
explicite et porte un jugement qui peut susciter un débat.
Elle veut généralement faire entendre un point de vue que
son auteur ne considère pas assez présent dans le journal,
exprimer une critique personnelle sur un éditorial ou sur
le traitement accordé par un journaliste à un sujet particulier,
apporter un appui au point de vue d'autres personnes ou
groupes, ou encore donner son commentaire sur un événement
de l'actualité. La tribune téléphonique exerce cette fonction
à la radio et parfois à la télévision.
LES
AUTRES DOMAINES DE L'INFORMATION NON JOURNALISTIQUE
Le
divertissement
On retrouve généralement dans cette catégorie :
les
jeux (mots mystères, mots croisés, jeux d'observation, jeux-questionnaires,
jeux de rôle);
les
émissions de variétés, certaines entrevues, les talk-shows,
les spectacles, les émissions musicales avec ou sans vidéoclips;
les
textes et les émissions d'humour et de parodie;
les
potins sur le monde artistique ou sportif;
la diffusion
des joutes sportives, etc.
La
fiction
Les fictions recouvrent :
les
bandes dessinées;
les
extraits de romans et les feuilletons publiés par la presse
imprimée;
les
téléromans, les téléséries,
les
films;
les
dessins animés;
les
télé-théâtre diffusés par la télévision. Certaines stations
de radio diffusent dans cette catégorie des sketchs et des
radio-théâtre.
La
publicité
La publicité prend de nombreuses formes. Elle comprend :
les
petites annonces (ou annonces classées);
les
avis de naissance, de mariage et de décès;
les
offres d'emploi;
la publicité
commerciale;
la publicité
financière (avis financiers, informations sur la vie économique
des entreprises);
la publicité
institutionnelle;
les
annonces légales ( ventes judiciaires, décisions des tribunaux);
l'autopromotion
des médias;
les
annonces des services, des produits ou des activités d'organismes
sans but lucratif. Ces messages sont généralement diffusés
gratuitement (messages d'intérêt public).
Les
services
Sous cette catégorie on retrouve tous les articles imprimés
et les émissions de télévision et de radio qui abordent
une diversité de sujets et de thématiques dans une perspective
pratique :
l'automobile,
la cuisine, le jardinage, la consommation, la sexualité,
les voyages, le bricolage;
les
annonces d'activités communautaires;
l'agenda
de la semaine (spectacles, télévision, loisirs, colloques,
conférences);
les
courriers du lecteur et les conseils sur la vie personnelle;
la météo;
les
informations sur les fonds de placement, les taux de change
des monnaies étrangères;
les
résultats des matchs sportifs;
l'horoscope
et l'astrologie, etc.
LES
FORMATS MÉDIATIQUES
LA
PRESSE ÉCRITE
Article
Un article, tel que défini par le Petit Robert, est
un écrit formant lui-même un tout distinct mais faisant
partie d'une publication. On doit donc y retrouver tous
les éléments nécessaires pour une bonne compréhension de
l'information véhiculée. La longueur est variable, mais
il peut aller jusqu'à remplir toute une page. Un article
peut être accompagné ou non d'une photo, encadré ou non
de bordures noires ou de couleur, placé sur un fond blanc
ou coloré. Les articles sont chapeautés par des titres qui
nous renseignent sur leur contenu en répondant à plus d'une
ou aux six questions fondamentales (Qui ? Quoi ?
Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi ?).
Brève
La brève est un texte court (dix lignes maximum). Elle livre
en trois ou quatre phrases une information très concise,
sans titre, qui répond toujours aux questions : qui ? quoi
? quand ? où ? et parfois comment ? et pourquoi ?. Une brève
paraît habituellement dans une colonne avec d'autres brèves.
Cahier
spécial
Cette forme de présentation est utilisée pour regrouper
de l'information touchant un thème défini qui habituellement
lui sert de titre. Tout le cahier, tant par son contenu
publicitaire que par son contenu rédactionnel, est consacré
aux différents aspects d'un thème.
Chapeau
Désigne un court texte précédant un article (" coiffant
" celui-ci), livrant l'information essentielle, comme un
résumé. Les lecteurs pressés peuvent se contenter de lire
les chapeaux pour connaître l'essentiel des nouvelles, mais
ils pourront difficilement en saisir les tenants et les
aboutissants. Voir amorce.
Chronique
Les chroniques d'opinion et les chroniques spécialisées
correspondent à un genre journalistique particulier qui
entraîne une présentation spéciale. On peut facilement les
distinguer des autres articles parce qu'elles occupent une
position fixe et régulière dans le journal, qu'elles sont
encadrées et souvent accompagnées de la photo de leur auteur.
Dossier
Le terme dossier désigne ordinairement une série d'articles
relatifs à un sujet potentiellement significatif. Il permet
d'avoir une vue d'ensemble d'une situation donnée, d'une
série d'événements actuels ou liés à l'actualité, de faire
des liens entre des faits qui, de prime abord, ne semblaient
pas reliés. Dans certains journaux, le terme " dossier "
est utilisé pour identifier une rubrique quotidienne où
l'on regroupe des articles de fond ou des reportages d'envergure.
Encadré
Court article, ou élément d'article, encadré par un filet
(cadre) pour le mettre en valeur.
Filet
Petite information courte, comme la brève, mais dont l'importance
relative justifie un titre.
Grand
format
Cette expression désigne la dimension traditionnelle des
quotidiens, soit en moyenne 34,93 cm de largeur sur 54,61
cm de longueur. C'est le format utilisé, par exemple, par
les quotidiens québécois tels que Le Devoir, La Presse,
Le Nouvelliste,…
Mouture
Article rassemblant plusieurs informations de sources différentes.
Ours
Fiche fournissant les principales indications pratiques
sur l'éditeur, les rédacteurs et les tarifs de la publication.
Page
des lecteurs
Cette page est consacrée à la publication des lettres envoyées
par des lecteurs à la salle de rédaction du journal : on
peut y retrouver également des photos et des dessins. Lorsque
plusieurs lettres concernent le même sujet, elles sont regroupées
à l'intérieur d'un espace encadré; il arrive parfois qu'une
page entière soit consacrée au même " débat ". La page des
lecteurs peut donc devenir une "table ronde" où s'exprime
des opinions diverses. Lorsqu'une lettre est adressée à
la direction de l'entreprise ou à un journaliste en particulier,
la réponse est publiée sous celle-ci, mais habituellement
en caractères typographiques différents.
Page
éditoriale
Comme son nom l'indique, cette page est consacrée à l'éditorial.
On peut y retrouver un ou des éditoriaux, une caricature,
un commentaire, un bloc-notes et un billet. Tous ces éléments
ne sont pas présents dans les pages éditoriales de tous
les journaux. Certains journaux incluent dans cette page
leur courrier des lecteurs. Il faut noter également la présence
d'un cartouche (ours) situé dans le haut ou le bas de la
page où sont mentionnés les noms des principaux cadres de
l'entreprise, ceux des rédacteurs et des journalistes. On
peut également y retrouver les coordonnées du journal, les
tarifs d'abonnement, etc.
Pages
d'information expliquée
Ici, le regroupement des textes est fait en fonction de
la façon dont on a traité l'information, c'est-à-dire en
l'expliquant : on retrouve donc à l'intérieur de ces pages
des articles, des enquêtes, des chroniques spécialisées.
Ces pages portent souvent un titre général et détiennent
une position fixe dans le journal.
Pages
locales, régionales, nationales, internationales
Tous les journaux ne possèdent pas une rubrique régulière
pour toutes ces pages. Ces pages regroupent ordinairement
des nouvelles, des chroniques, des reportages relatifs à
la politique de tout niveau de gouvernement et aux faits
divers.
Pages
ou sections diverses
Les journaux réunissent les informations reliées à des domaines
particuliers dans des pages ou des sections qui leur sont
consacrées. Il en est ainsi des pages et sections des arts
et spectacles, des sports, de l'économie et de la finance,
etc.
Photo
avec légende
Il s'agit d'une photo unique accompagnée de quelques lignes
explicatives en bas de vignette. Elle n'est pas accompagnée
d'un article et vise à nous informer par elle-même sur un
fait, une situation, un individu.
Regroupement
De courts articles ou des brèves peuvent être réunis à l'intérieur
d'une rubrique régulière du journal et former un ensemble
encadré, clairement identifié. Ils sont regroupés parfois
selon la provenance des nouvelles qu'ils contiennent, selon
le sujet abordé ou, dans certains cas, en fonction du genre
journalistique ou non journalistique qui les traite. Le
regroupement est utilisé afin que le lecteur puisse retrouver
rapidement au même endroit un bon bagage d'informations.
On s'en sert également pour présenter de l'information factuelle
comme des listes d'événements sociaux à venir, les horaires
de télévision, les films, etc. Il ne s'agit pas ici des
annonces passées par des entreprises commerciales, mais
de renseignements divers.
Série
Un article peut faire partie d'une série d'articles présentés
régulièrement, pour une certaine période de temps. Il s'agit
habituellement d'un reportage d'envergure, d'une enquête
ou d'une analyse en profondeur dont les dimensions exigeraient
trop d'espace pour une seule publication. Le texte est donc
présenté par " tranches " de façon à en alléger la lecture,
à maintenir l'intérêt du lecteur et parfois pour le tenir
" en haleine ". Chaque article forme une entité distincte
et cohérente, mais il s'inscrit à l'intérieur d'une suite
clairement identifiée : ordinairement, les articles sont
numérotés et on les termine par la mention " à suivre ".
Sommaire
C'est la table des matières d'un journal et d'un site web.
La radio et la télévision utiliseront parfois cette expression
en début d'émission pour annoncer les principaux sujets
qui seront abordés.
Tabloïd
D'origine anglaise, ce terme désigne des quotidiens et périodiques
de petit format. C'est le cas, par exemple, du Journal
de Québec, du Journal de Montréal et des hebdos.
"
Une "
La " Une ", c'est la première page, la page couverture du
journal. Elle a une fonction d'enseigne, rappelant à chaque
parution le nom du journal. Elle présente le journal à l'extérieur.
Elle est facilement reconnaissable, elle attire le public-consommateur
et incite à l'achat. Elle oriente vers l'intérieur du journal
: c'est une vitrine qui donne un avant-goût et des repères
sur le contenu. C'est la porte d'entrée du journal. Cette
première page hiérarchise l'actualité. Chaque journal, selon
sa sensibilité, choisit de mettre en avant tel ou tel titre,
et s'il s'avère que plusieurs d'entre eux traitent de la
même information, chacun en fera généralement état à sa
façon.
LA
TÉLÉVISION ET LA RADIO
Amorce
ou préambule (lead)
C'est l'introduction, d'un article dans un média écrit
ou d'un sujet dans les médias électroniques, qui a pour
objet d'éveiller l'attention du lecteur, de l'auditeur ou
du téléspectateur.
Animation
Il s'agit ici de la catégorie cinématographique bien connue
s'appuyant sur des méthodes de plus en plus sophistiquées
pour donner l'impression de mouvement à une succession d'images.
Cette catégorie contient aussi bien les longs métrages que
les séries d'animation.
Bulletins
de nouvelles
Il s'agit de la couverture générale (ensemble des actualités)
ou spécialisée (sports, météo, etc.) des événements quotidiens.
On fait appel ici à un traitement journalistique essentiellement
descriptif des nouvelles. C'est une courte émission d'information
sur l'actualité. À la radio, le bulletin de nouvelles est
habituellement d'une durée de 5 minutes par heure. Il comporte
des nouvelles généralement très brèves (manchettes) préparées
par des journalistes qui font leur propre enquête, par des
lecteurs qui s'alimentent à une agence de presse ou à une
salle de rédaction commune à un réseau. Cette façon de faire
est aussi le propre des chaînes télévisées d'information
continue. On présentera par ailleurs un bulletin de nouvelles
plus complet et plus long au début des grandes périodes
de la journée (matinée, après-midi, fin d'après-midi et
soirée).
Cinéma
Cette catégorie regroupe uniquement les œuvres de fiction
conçues d'abord pour la diffusion en salle (films de long
métrage).
Couverture
d'événements et de compétitions sportives
Il s'agit de toute transmission littérale d'une manifestation
politique, sociale ou sportive qui n'est pas suscitée uniquement
à des fins de production et qui se déroule dans un lieu
généralement extérieur à l'entreprise médiatique (rue, stade,
centre de conférence, etc.). La forme pure est la diffusion,
en direct, de l'intégralité de la manifestation. Cette catégorie
inclut également les retransmissions qui ont bénéficié d'un
montage élémentaire ou qui comprennent un encadrement. Elle
exclut par contre les captations de spectacles et de pièces
de théâtre. On retrouve dans la sous-catégorie événements
spéciaux, les congrès à la chefferie des partis politiques,
les discours du budget, les conférences et les sommets de
toutes sortes, la diffusion des travaux parlementaires,
etc. Les téléthons sont également classés sous cette catégorie.
Débat,
entretien, talk-show
Les émissions regroupées ici ont un trait en commun : l'essentiel
du contenu est véhiculé par l'échange ou la communication
entre deux ou plusieurs personnes. Le débat se caractérise
par le fait que les sujets abordés ont généralement un caractère
polémique. Les entretiens peuvent prendre la forme
classique de l'interview structurée où un journaliste interroge
une personne sur sa vie, ses projets, ses opinions, ou la
forme moins traditionnelle d'une conversation à bâtons rompus
entre deux ou plusieurs personnes, et ils se rapprochent
alors davantage du genre talk-show. Celui-ci
se distingue, en général, par un ton léger et une intention
manifeste de divertir; on y retrouve souvent des éléments
de variétés et un fort contingent de vedettes et de personnalités
publiques. Comme son nom l'indique, la dimension spectacle
y joue un rôle plus ou moins prépondérant selon les cas.
Différé
(En)
Il s'agit d'une émission entièrement produite et enregistrée
avant diffusion, sur bande magnétique, vidéo ou sur un autre
support.
Direct
(En)
Émission produite en même temps qu'elle est diffusée.
Documentaire
Émission à caractère informatif basée sur des documents,
des faits enregistrés et généralement élaborés pour l'occasion
(par opposition à la scénarisation de la fiction). Le documentaire
traite les sujets dans une perspective plus large que le
magazine : il est plus ambitieux, prend davantage de recul
par rapport aux événements et cherche généralement à faire
le portrait global d'une situation, à présenter " l'état
de la question ".
Dramatique
La dramatique est une œuvre de fiction généralement
conçue pour la télévision. Elle peut se présenter sous diverses
formes : téléfilms, série, mini-série, téléroman, téléthéâtre,
sketch, etc.
On classera
dans la sous-catégorie série de type feuilleton et téléroman
les continuités de longue durée (une ou plusieurs saisons
de télévision) où il n'existe pas, à proprement parler,
d'intrigue centrale, mais une multiplicité d'intrigues vécues
par divers personnages dont les destins s'entrecroisent.
La sous-catégorie
mini-série comprend, pour sa part, les continuités
de huit épisodes ou moins, dont l'intrigue est généralement
serrée et la progression du récit rapide et souvent linéaire,
si bien qu'il est souvent nécessaire, au début de chaque
émission, de résumer les épisodes précédents.
Dans
la sous-catégorie reconstitution de situations vécues
se retrouvent les émissions qui empruntent la forme
dramatique pour reconstituer une situation vécue, qui mettent
en quelque sorte " en scène " une expérience de vie, y compris
celles qui utilisent l'improvisation pour ce faire ou qui
font alterner témoignages et séquences dramatiques.
Formes
mixtes
Ce sont des émissions où l'on retrouve un amalgame de formules
sans qu'il y en ait une qui domine vraiment les autres.
On aura recours à cette catégorie uniquement quand il est
tout à fait impossible d'identifier une majeure.
Genres
télévisuels
Le
mode authentifiant regroupe des émissions qui prétendent
informer sur notre monde (journal télévisé,documentaire).
Le mode fictif vise à construire un monde, quoi qu'il en
soi des ressemblances avec le nôtre, comme une construction
autonome (téléroman,film.opéra) Le mode ludique regroupe
le jeu télévisé (quizz), les émissions de divertissement
(talk show)et la publicité.
Jeux
et quiz
Il s'agit d'émissions où les participants prennent part
à des activités qui font appel à certains types d'habiletés,
à des " talents " ou " à la chance ", et dont les règles
sont connues par le public. Le plus souvent, ces règles
visent à déterminer un gagnant qui se mérite un prix, mais
ce n'est pas toujours le cas.
Lancement
Texte dit par le/la présentateur/trice et qui annonce le
sujet qui va suivre. Le lancement contient habituellement
les réponses aux questions qui structurent une nouvelle.
Magazine
Le magazine est une émission périodique constituée de chroniques
ou de topos sur une diversité de sujets. Il peut être construit
autour d'un seul sujet ou d'une thématique unique faisant
appel à des modes de présentation divers. Il peut être constitué
principalement d'entretiens en studio, de reportages en
extérieur, ou faire alterner studio et reportages. Le magazine
est souvent assez près de l'actualité et il fait référence
à des événements locaux ou ponctuels. L'information qu'il
transmet se veut la plupart du temps concrète, pratique,
immédiatement utilisable.
Nouvelle-éclair
(Flash)
Première annonce, très brève, d'une information qui fera
ultérieurement l'objet d'un traitement plus approfondi à
la radio et à la télévision.
Spectacle
et concert
Le spectacle se distingue des variétés par une certaine
homogénéité du contenu. Il se présente comme un tout conçu
autour d'un même thème ou d'une même personnalité (one-man
show). Cette catégorie regroupe principalement des émissions
à caractère musical. Les récitals de chanteurs populaires
en font partie.
Tribune
téléphonique
Émission au cours de laquelle le public est invité à intervenir
par communication téléphonique. L'expression ligne ouverte
est un anglicisme.
Variétés
Il s'agit d'une succession de brèves séquences de spectacles
empruntés à un ou plusieurs genres artistiques allant du
cirque à la chanson en passant par la musique instrumentale,
l'opéra, la danse, le music-hall, etc.
LA
PUBLICITÉ
Annonces
encadrées ou grandes annonces
Les annonces encadrées ou les grandes annonces possèdent
des formes, des dimensions, des contenus variés : une annonce
peut occuper toute une page ou être insérée avec plusieurs
autres dans une même page. Les journaux possèdent chacun
leur politique quant à la disposition des annonces; certaines
pages n'en contiennent jamais, d'autres seulement à des
endroits bien déterminés. Souvent les annonces encadrées
sont disposées dans la section du journal qui leur est directement
reliée (par exemple, les annonces des détaillants en alimentation
dans la section " Consommation ") et parfois on regroupe
celles dont la nature est identique sous une rubrique régulière
du journal (les maisons d'enseignement, les cartes d'affaires).
Les
annonces encadrées véhiculent trois types de publicité :
la publicité nationale, la publicité de détail
et les avis divers. La publicité nationale est
émise par des producteurs de biens et de services, tandis
que la publicité de détail provient des détaillants : par
exemple, lorsqu'une industrie de boissons gazeuses annonce
un de ses produits, c'est de la publicité nationale; si
un détaillant en alimentation annonce cette même boisson
gazeuse parmi ses spéciaux de la semaine, c'est de la publicité
de détail. Les annonces encadrées transmettent également
des avis divers, des appels d'offre, des soumissions.
Elles forment une catégorie spéciale parce que leur but
n'est pas de favoriser l'achat d'un produit, mais de donner
accès au public à différents avis légaux, à la tenue d'encans
publics, aux demandes de soumission des gouvernements. Les
coûts de ces annonces sont habituellement inférieurs à ceux
exigés pour de la publicité nationale ou de détail.
Annonce-oreille
Les " oreilles " de la " Une ", ce sont les emplacements
situés à gauche et à droite du logotype du journal;
une annonce-oreille correspond à une annonce encadrée occupant
l'un de ces emplacements.
Bannière
publicitaire
Ce terme désigne un emplacement en forme de bande horizontale
occupant toute la largeur d'une page, mais qui est limité,
en hauteur, à un nombre précis de lignes agate. Cet emplacement
publicitaire, appelé également " bas de page " peut apparaître
à la " Une " ainsi que dans les autres pages du journal.
Bloc
publicitaire
Une série de messages publicitaires diffusés consécutivement,
à la radio ou à la télévision.
Commandite
d'émissions
Cela peut prendre la forme de l'accolement du nom d'une
institution, d'une firme (avec logo) ou d'un produit, à
une émission ou à un bulletin de nouvelles : par exemple,
" les manchettes X ", " un reportage X sur le camp des Expos
" ou " telle émission est présentée par X ", etc.
Mots
ambigus (en anglais, weasel words)
En publicité, ce sont des mots auxquels les annonceurs
ont recours pour persuader les consommateurs dacheter
un produit, mais qui modifient en même temps le produit
en taisant ou en déguisant sa vraie nature, ou en
en suggérant des aspects en réalité
inexistants.
Partipulation
Terme inventé par un publiciste newyorkais pour
décrire les techniques de publicité qui amènent
les consommateurs à participer eux-mêmes à
la publicité dun produit, sans quils
perçoivent cette intention (par exemple, les chansons
publicitaires que les gens fredonnent, les vêtements
porteurs du logo des fabricants, etc.). Sources:
La compétence médiatique, Ministère
de l'Éducation de l'Ontario, 1989).
Publicité
clandestine (plug)
Publicité d'un produit effectuée en mentionnant celui-ci
subtilement et avantageusement dans un texte de presse ou
au cours d'une émission. Voir : potin .
Publicité
engagée (en anglais, advocacy advertisement)
Désigne un type de publicité par laquelle
une entreprise relie son activité à une cause
dintérêt général plutôt
quà un produit. Par exemple, une entreprise
de régulateurs de chaleur dont la publicité
est axée sur la conservation de lénergie
Publicité
invisible (en anglais, possessory credits)
Désigne un type de publicité qui a lieu en
cours de film ou démission, quand un personnage
utilise ou nomme un certain produit (voiture, boisson, etc.)
ce qui est rarement le résultat du hasard.
Comme le contexte dans lequel elle sinsère
semble réaliste et naturel, cette forme de publicité
est particulièrement efficace car elle nest
pas perçue comme de la publicité par les spectateurs.
Publi-reportage
Généralement identifié comme tel, il s'agit d'un article,
d'un reportage fait par un journaliste ou un agent de communication
sur le produit d'une entreprise pour en vanter les mérites.
En payant lui-même ses rédacteurs, l'annonceur s'assure
ainsi d'un contenu éditorial lui convenant parfaitement.
C'est la forme la plus perfectionnée du soft-news.
Il épouse la forme journalistique et amène le lecteur à
croire que c'est un vrai reportage. Les publi-reportages
existent dans les médias électroniques comme dans la presse
écrite sauf qu'ils n'y sont à peu près jamais identifiés
(alors qu'ils le sont généralement dans la presse). À la
radio et à la télévision, cela peut prendre la forme d'une
émission sur la santé commanditée par une chaîne de pharmacies,
un marchand de produits naturels, etc.
"
Soft-news "
Ce sont des informations positives, jamais critiques, destinées
à accompagner la publicité.
Haut
de page
|