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Évaluation du projet

« Les médias, c’est motivant »
Rapport d’évaluation
du projet
« Les médias d’information en classe :
Moi, je sais lire entre les lignes
»
par Jacques Piette
professeur, Université de Sherbrooke
et
Fernand Ouellet
coordonnateur pédagogique, CREM

30 juin 2002

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Sommaire

Des besoins de formation et de rencontre pour échanger entre eux sont clairement exprimés par la majorité des répondantes et répondants. C’est hebdomadairement que la plupart des enseignantes et enseignants intègrent à leur pratique pédagogique des activités d’éducation aux médias conçues par eux, en précisant que ça ne requiert pratiquement pas de temps particulier de préparation.

De façon très nette, il y a un consensus pour affirmer que l’éducation aux médias contribue explicitement au développement de plusieurs compétences transversales et favorise le transfert de ces compétences à d’autres activités. L’éducation aux médias permet de plus d’augmenter de façon significative le degré de motivation des élèves.

Le choix exclusif de diffusion du matériel sur le site web du CREM explique en bonne partie la faible utilisation du matériel pédagogique et documentaire. La culture du papier demeure encore très présente dans le milieu scolaire pour s’approprier des informations.

C’est presque à l’unanimité que les gens souhaitent que le projet soit accessible à toutes les écoles du Québec et réclament la formation de multiplicatrices et multiplicateurs partout au Québec.

Les répondantes et répondants ont beaucoup apprécié participer à ce projet.

Portrait des répondantes et répondants

Enseignantes et enseignants
Conseiller pédagogique
Écoles
Régions québécoises
touchées
Taux d’abandon
Durée du projet
107 (80 %)
1
Primaires 23
Secondaires 16
14/16
14 %
1 journée de formation entre octobre et décembre 2001
Préscolaire 3 %
Primaire
69 %
Secondaire 28 %
Déroulement du projet de janvier 2002 à la fin de mai 2002

107 enseignantes et enseignants et 1 conseiller pédagogique ont rempli et retourné le questionnaire d’évaluation, soit 80 % des participantes et participants au projet, dont 3 % oeuvrent au préscolaire, 69 % au primaire et 28 % au secondaire. Ont participé au projet 23 écoles primaires et 16 écoles secondaires réparties dans 14 régions du Québec. Pour des raisons personnelles, 14 % des participantes et participants ont abandonné le projet au cours de l’année.

Formation

La moitié des répondantes et répondants affirment qu’ils avaient, avant la journée de formation, une bonne connaissance de l’éducation aux médias, tandis que l’autre moitié affirme l’inverse. Toutefois, plus des 2/3 nous indiquent que la journée de formation leur a fourni suffisamment de moyens et d’outils pour intégrer l’éducation aux médias dans leur pratique. La journée de formation a été très appréciée
(89 %).

Des journées supplémentaires de formation sont souhaitées par 79 % des répondantes et répondants, et 41 % d’entre eux aimeraient être accompagnés en classe par une personne ressource.

Lors des entrevues, plusieurs ont exprimé le besoin d’un suivi régulier et plus étroit ainsi que l’organisation de rencontres pour partager leurs expériences. Plusieurs rappellent que l’éducation aux médias est le fruit d’un processus graduel réalisé par chaque enseignante et enseignant.

Les activités pédagogiques réalisées avec les élèves

Seulement 12 % des répondantes et répondants réalisent quotidiennement des activités pédagogiques comprenant des dimensions d’éducation aux médias. La majorité dit en réaliser à l’occasion : de ceux-là 28 % précisent qu’il s’agit d’une pratique hebdomadaire et 13 % une fois par cycle. Toutes et tous réalisent des activités conçues par eux ou adaptées d’activités réalisées par le CREM ou par d’autres collègues.

Les élèves ont utilisé quotidiennement les journaux mis à leur disposition selon 44 % des répondantes et répondants, et hebdomadairement selon 21 %.

C’est occasionnellement que les élèves ont eu recours à d’autres journaux (81 %), à des extraits radiophoniques ou télévisuels (71 %) et à des sites web (63 %).

C’est à 56 % que les répondantes et répondants nous indiquent qu’ils n’ont jamais eu de commentaires des parents, tandis que 37 % en ont eu à l’occasion.

Il ressort clairement que l’intégration de l’éducation aux médias dans les pratiques pédagogiques ne semble pas requérir beaucoup plus de temps. Les personnes ont précisé en entrevue qu’une partie de ce temps est consacrée à une appropriation préalable des informations.


L’impact de l’éducation aux médias

C’est à ce chapitre qu’on observe un fort consensus chez les répondantes et répondants. La très grande majorité affirme que l’intégration de l’éducation aux médias dans leur pratique pédagogique favorise le développement de certaines compétences transversales chez leurs élèves, dont l’exercice du jugement critique (90 %) une meilleure exploitation de l’information (92 %) et une communication plus appropriée des opinions et des résultats de leurs travaux (88 %).

Pour 50 % des répondantes et répondants, l’éducation aux médias a permis l’exploitation des technologies de l’information et de la communication. Lors des entrevues, plusieurs nous ont expliqué qu’ils les exploitaient déjà et qu’il leur était difficile d’augmenter cette pratique.

Plus de 64 % affirment avoir observé une augmentation du degré de motivation chez leurs élèves à l’égard des activités scolaires.

Lors des entrevues, les répondantes et répondants nous ont confirmé que le contact avec les médias favorise chez les élèves le développement des habiletés de lecture, la construction d’une opinion éclairée et une plus grande confiance en soi.

Le matériel pédagogique

La plus grande surprise nous vient du peu d’utilisation du matériel pédagogique et documentaire mis à la disposition des répondantes et répondants. De 38 % à 46 % des répondantes et répondants ne sont pas en mesure de qualifier ce matériel. Lors des entrevues, nous avons obtenu la confirmation du peu de consultation du site web. Les raisons invoquées pour expliquer ce comportement sont le manque de temps, la lenteur du branchement Internet, l’absence de besoin de matériel pédagogique, puisque c’est son propre matériel qu’on élabore, et l’absence de présentation détaillée du matériel lors de la journée de formation. On constate ici le seul véritable écart entre les répondantes et répondants du primaire et du secondaire. Ceux du secondaire ayant un peu plus fréquenté le site web.

Les suites à donner au projet

À ce chapitre, on constate à nouveau un large consensus pour affirmer que le projet devrait se poursuivre selon les mêmes conditions (81 %), qu’il devrait être accessible à toutes les écoles (94 %), qu’il serait souhaitable de former des multiplicateurs et multiplicatrices dans toutes les régions du Québec (94 %). Seulement 65 % des répondantes et répondants souhaitent la mise sur pied d’un colloque.

L’appréciation générale

C’est à 84 % que les élèves et à 88 % que les enseignantes et enseignants disent avoir apprécié participer au projet, et 68 % comptent poursuivre l’an prochain. Des enseignantes et enseignants 65 % considèrent ne pas avoir réalisé tout ce qu’ils souhaitaient avec leurs élèves. Enfin, 69 % indiquent que l’appui fourni par le CREM a été approprié. Lors des entrevues plusieurs nous ont indiqué qu’ils auraient souhaité recevoir du matériel écrit et participer à des rencontres organisées par le CREM dans leur région pour mettre en commun leurs expériences.

Conclusion

Les résultats indiquent clairement la voie les attentes des répondantes et répondants quant à l’avenir.
• Étendre le projet à toutes les écoles du Québec.
• Diffuser du matériel imprimé.
• Assurer la formation de multiplicatrices et multiplicateurs dans tout le Québec.

Les résultats confirment également la pertinence d’intégrer l’éducation aux médias aux pratiques pédagogiques comme moyen efficace pour favoriser :

  • le développement de plusieurs compétences transversales
    •exercer un jugement critique
    • exploiter l’information
    • communiquer de façon appropriée
    • exploiter les technologies de l’information et de la communication

  • le développement de compétences disciplinaires, dont entre autres la lecture.

L’éducation aux médias augmente :

    • le degré de motivation des élèves par rapport aux activités scolaires et en ce sens il constitue un atout pédagogique très intéressant pour contrer le décrochage scolaire.
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