Les
images médiatiques - La vitesse dans les images
télévisées
La comparaison
d'images télévisuelles des années 1970 et d'aujourd'hui
montre à l'évidence une diminution de la durée des plans
et donc une accélération du rythme de l'image. Si le cinéma
a des plans d'une durée moyenne de huit à dix secondes,
la télévision a des plans d'une durée moyenne de 3,5 secondes.
Que ce soit les matchs sportifs, les reportages des téléjournaux,
les séries dramatiques, les jeux questionnaires, tous les
genres sont touchés.
On peut sans doute expliquer cette évolution en rappelant
la transformation globale d'une société où les individus
se déplacent de plus en plus vite, où une quantité phénoménale
d'informations circulent à des vitesses de plus en plus
élevées. La télévision ne serait qu'un reflet de cette nouvelle
conception du monde.
Des raisons internes au média justifient également cette
accélération : avec la multiplication des chaînes de télévision,
la concurrence s'est nettement accrue et la chasse au téléspectateur
et à la téléspectatrice est devenue pour les chaînes l'objectif
numéro un. Mais le téléspectateur ou la téléspectatrice
a une arme secrète : la télécommande (zapping). Il/elle
peut à tout moment échapper à la chaîne pour aller chez
ses concurrents.
Pour éviter cette fuite, les chaînes ont introduit le changement
fréquent de sujets et de types d'images. Les séquences très
courtes (annonces publicitaires, génériques…) se multiplient.
NOTE
: Adapté d'un extrait Antoine Paulus, Langages
médiatiques, Dossier pédagogique, Centre audiovisuel
de Liège, Liège, 2000, p. 101-102.
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