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Formation - Les producteurs de l'information

La complexité
Toutes les informations produites et diffusées par les médias résultent d'un processus de fabrication. Souvent complexes et résultant d'agencements multiples, ces information impliquent, dans la plupart des cas, la mise en oeuvre de divers acteurs qui, au bout du compte, ont tous quelque chose à voir avec la " signature " des informations que nous lisons, écoutons ou regardons.

Les sources
La nouvelle est multiple, selon sa nature (catastrophe, réunion, résultats sportifs, débats parlementaires, etc.), selon l'endroit d'où elle émane (pays à l'autre bout du monde ou quartier proche, capitale, village, ministère, entreprise industrielle, services policiers, etc.), selon les informateurs (témoin, correspondant, cabinet de relations publiques et aussi le réseau d'informateurs particuliers à chaque journaliste). On parle de sources indirectes lorsque le journaliste a accès à une information déjà traitée par un intermédiaire comme les agences de presse. Les coûts élevés reliés à la production d'émissions d'information et de textes journalistiques empêchent les médias d'envoyer à la grandeur du pays et aux quatre coins du globe des équipes de journalistes et de techniciens de l'information afin de recueillir l'information brute. C'est là le rôle des agences de presse. Elles ont pour vocation de rechercher l'information et de la distribuer, aussi complètement et " impartialement que possible, dans les meilleurs délais et contre paiement, à leurs clients (presse, radio, télévision, entreprises, administration, banques).
Voir : Les sources (30 ko)

La signature des informations
La signature d'une information désigne le nom de la source (auteur-e) de l'information qui nous est donnée à lire, à écouter ou à regarder, les membres de l'équipe des personnes, parfois nombreuses, qui ont participé à sa diffusion et l'entreprise médiatique qui la diffuse. Dans la presse écrite et sur les sites web, la signature est habituellement associée au nom du journaliste qui a rédigé l'article ou à l'agence de presse dont on reproduit, intégralement ou en partie, le texte qu'elle a acheminé au média. La signature du journaliste apparaît au début de l'article. Lorsqu'il s'agit d'une agence de presse, celle-ci figure la plupart du temps entre parenthèses en début de l'article ou encore à sa fin par les lettres d'appel de l'agence comme par exemple (AFP) pour Agence France presse, (PC) pour Presse canadienne, (Reuter) pour Reuter, etc. Il arrive aussi que des articles ne soient pas signés. À la télévision et à la radio, la signature est généralement associée globalement à la salle des nouvelles de la station ou de son réseau et à l'équipe de production de l'émission. On mentionnera généralement le nom du/de la journaliste qui est l'auteur de la nouvelle lorsque ce dernier en fait lui-même le compte rendu en onde ou à l'écran. On indiquera à l'occasion qu'une nouvelle provient d'une agence de presse en la nommant.

La fabrication et la diffusion des informations font appel à l'intervention de plusieurs acteurs-trices en plus des journalistes. Ces autres acteurs-trices, souvent invisibles, sont les recherchistes, les réalisateurs-trices, les monteurs-euses d'images, ceux qui font la mise en pages, etc. Ce sont aussi les dirigeants-es de l'entreprise médiatique, ses directeurs-trices d'information, ses chefs de rédaction et, dans plusieurs cas, les services de marketing et de vente d'espaces ou de temps publicitaires. Chacun d'entre eux intervient à différents moments de la fabrication des informations que nous recevons, de telle sorte que le produit final que nous lisons, écoutons ou regardons porte aussi d'une certaine façon leur marque, leur " signature ". Notons enfin que toute information est " colorée " par la source dont elle provient. De là l'importance de pratiquer le doute et de diversifier ses propres sources d'information en recherchant la pluralité.
Voir : La signature des informations (30 ko)

Les médias communautaires
Insatisfaits de la capacité des grands médias à répondre à certains besoins de communication autonome de la population, et tout particulièrement à ceux des groupes minoritaires et des communautés locales et régionales, plusieurs groupes de citoyens ont décidé de mettre sur pied des médias à vocation communautaire et locale. Ces projets ont vu le jour au Québec dans les années soixante pour la télévision communautaire et au début des années soixante-dix pour la radio communautaire. En 1986, le Rapport du Groupe de travail sur la politique de la radiodiffusion, dirigé par Gérald Lewis Caplan et Florian Sauvageau, reconnaissait l'importance de ce secteur communautaire de la radiodiffusion en affirmant qu'il " doit jouer un rôle croissant en tant que tribune des communautés et être accessible aux différents groupes ethniques, culturels et marginaux… Ainsi, le public bénéficiera d'une plus grande diversité d'informations, de divertissements et d'opinions. Le monde de la radiodiffusion n'en sera que plus riche. " (p. 544-545)
Voir : Les médias communautaires (48 ko)

Les entreprises médiatiques
Les mouvements de propriété dans l'industrie des médias se succèdent à un rythme très rapide et atteignent une ampleur de plus en plus grande. Le phénomène de convergence fait en sorte que naissent de véritables empires médiatiques, présents dans tous les types de médias. Le Centre d'études sur les médias de l'Université Laval suit de près ces mouvements. On trouvera sur le site web de ce centre http://www.cem.ulaval.ca/ConcentrationCadre.html un ensemble de travaux donnant le portrait actuel de la propriété des médias québécois et canadiens.

Voir : Les entreprises médiatiques
(34 ko)

Pour en savoir plus : Voir Les producteurs (83 ko)

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